Directement dérivées des 3 unités "prototypes" précédentes, les 99 221 à 99 223 des années 30, c'est 17 unités, construites selon 2 sous-séries similaires, numérotées d'abord de 99 231 à 99 247 puis 99 7231 à 99 7247 qui sont livrées par "Babelsberg" dans les années 50.
Elles furent construites en 2 lots, d'abord les 99 231 à 237 (7 unités) puis les 99 238 à 247 (10 unités), en notant que dans le deuxième lot ont pris place 4 machines pour l'URSS... dont il semble que l'on ait perdu toute trace depuis...
Dans le tableau ci-dessous, les colonnes indiquent, de gauche à droite...:
- le numéro de série "LKM Babelsberg" et l'année de construction,
- le numéro DR initial,
- puis les 3 dates de livraison, de test, et de réception,
- et enfin le dépot d'affectation initial.
Notons que...Les 2 machines 236 et 237 se sont vues d'abord affectées à Meiningen qui gérait à l'époque les machines de Eisfeld - Schönbrunn, ligne sur laquelle elles ont d'abord été mises en oeuvre (en compagnie du "prototype" 222), rejointes assez rapidement par les 231 et 235... leur tenue de voie étant assez incompatible avec les lignes du Harz...
134008 1954 99 231 29/01/1955 17/06/1955 17/06/1955 Wernigerode 134009 1954 99 232 25/01/1955 06/05/1955 06/05/1955 Wernigerode 134010 1954 99 233 06/05/1955 17/05/1955 17/05/1955 Wernigerode 134011 1954 99 234 11/05/1955 06/06/1955 10/06/1955 Wernigerode 134012 1954 99 235 21/05/1955 10/06/1955 10/06/1955 Wernigerode 134013 1955 99 236 31/03/1955 15/04/1955 04/05/1955 Meiningen 134014 1955 99 237 18/04/1955 26/04/1955 04/05/1955 Meiningen 134015 1956 99 238 10/04/1956 26/05/1956 26/05/1955 Wernigerode 134016 1956 99 239 12/04/1956 07/06/1956 07/06/1955 Wernigerode 134017 1956 99 240 13/04/1956 19/06/1956 20/06/1955 Wernigerode 134018 1956 99 241 14/04/1956 25/07/1956 25/07/1955 Wernigerode 134019 1956 99 242 16/04/1956 16/08/1956 16/08/1955 Wernigerode 134020 1956 99 243 18/04/1956 27/11/1956 27/11/1955 Wernigerode 134021 1956 99 244 19/04/1956 12/02/1956 14/02/1955 Wernigerode 134022 1956 99 245 19/04/1956 17/05/1956 20/06/1955 Wernigerode 134023 1956 URSS 134024 1956 URSS 134025 1956 URSS 134026 1956 URSS 134027 1956 99 246 16/04/1957 30/04/1957 02/05/1957 Wernigerode 134028 1956 99 247 12/04/1957 17/04/1957 26/04/1957 Wernigerode
Leurs principales dimensions figurent dans un tableau résumant les caractéristiques techniques des locomotives à vapeur du Harz - les machines à chassis rigide ()
Bien que basées sur le même concept que les "Einheitsloks" des années 30, elles différent de ces prototypes par un certain nombre de détails.
De plus, les 2 sous-séries sont dans l'ensemble identiques mais différent elles-aussi dans certains "détails" du train de roulement qui... font simplement que la 1ère sous-série, bien que destinée spécifiquement au réseau du Harz n'a... jamais pu y être sérieusement mise en oeuvre dans sa configuration d'origine: les déraillements étaient trop fréquents, sur la voie en mauvaise état du réseau, à l'époque, avec ses courbes de 60m de rayon...: la 2ème sous-série a vu ces "détails" corrigés et fut un succès... et on modifia les machines de la première sous-série en conséquence !
Question (et réponses) intéressantes: quelles sont, en détails les principales différences entre les prototypes 99 221 à 99 223 (dont la dernière représentante 99 7222 est encore en activité sur le Harz) et les 2 séries de "Babelsberg" 99 7231 à 99 99 7237 (7 unités) et 99 7238 à 99 7247 (10 unités), et comment les distinguent t'on visuellement ? ()
Après que quelques unités aient été affectées, en dehors du Harz, à Eisfeld - Schönbrunn, cette ligne ayant fermé, les 17 machines se sont donc toutes retrouvées, dès le milieu des années 60, sur le Harz où elles assurent l'essentiel du service.
Leur silhouette massive est devenue la "carte de visite" de la vapeur du Harz...
Particulièrement imposantes (plus de 60t et environ 500 à 700ch, selon les modes de calcul, le type de chauffe - charbon ou fuel - etc...), elles conviennent bien au service du Harz, y compris la desserte du Brocken: elles sont supposées pouvoir monter un train de 140t sur la rampe de 3,3% jusqu'en haut du Brocken (15km depuis Schierke) à env. 25km/h...
Et comme elles disposent d'un jeu latéral important sur les essieux moteurs, commandé et équilibré par un système spécial, elles prennent sans problème les courbes serrées du réseau: on considère "qu'elles n'ont pas d'empattement rigide"...
Mais...
- leur chassis en tôles d'acier soudées est un point faible bien connu: on estime qu'un passage en atelier est nécessaire tous les 20'000km pour vérifier la partie roulement et les multiples réparations rendent de plus en plus difficile le réglage "au poil" de la géométrie...
- tandis que leurs chaudières ont maintenant une trentaine d'années... d'utilisation intensive...
... et il ne faut pas se faire d'illusions sur l'apellation "moderne" que l'on affecte généralement à ces engins...
Des plans avaient été faits, dans les années 80, par la DR, pour...
- entièrement reconstruire ces machines,
- construire d'autres unités similaires mais améliorées,
... mais d'autres plans existaient aussi pour mettre en place des diesel, ou... pour fermer toutes les lignes à voie étroite...
La multiplicité des plans de détail sans plan d'ensemble a sans doute eu pour avantage... qu'il ne s'est rien passé !
En outre ces plans ont tous été suspendus du fait de la réunification et c'est maintenant au nouveau HSB de décider de leur avenir...
Dans l'ensemble, la période "fuel" des "Babelsberg" ( + + ) a duré de mi-76 à mi-83, mais certaines machines n'ont été chauffées au fuel que pendant moins de 2 ans (!).